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Quand une plaie d’apparence anodine n’est que le sommet de l’iceberg…

Soit K. un poulain de 2 mois présenté pour plaie en face interne de l’antérieur droit non associée à une boiterie et évoluant depuis quelques jours. La plaie est relativement profonde mais propre et sans atteinte de structures nobles (articulations, gaines tendineuses, tendons ou ligaments).

Malgré l’absence de boiterie, des radiographies sont réalisées afin d’observer d’éventuelles lésions osseuses associées…. K. présente une fracture complète du bouton de l’os métacarpien II (ou os rudimentaire) ainsi qu’une ostéite de l’os métacarpien III (os du canon).

Suite à la mise en place de soins adaptés et un suivi régulier, K. a présenté par la suite une bonne cicatrisation de sa plaie. Quant aux lésions osseuses, malgré les images radiographiques qui peuvent paraître impressionnantes, le séquestre osseux formé s’est lysé donc une intervention chirurgicale n’a pas été nécessaire et le « trou » formé dans l’os a par la suite bien cicatrisé également (au vu de sa situation périphérique dans l’os et de l’âge de l’animal).

Donc attention, une plaie d’apparence anodine peut parfois cacher des lésions bien plus sévères et la prise en charge précoce est la clef pour donner le maximum de chance à la réussite !

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La gestion de mon âne

On en voit régulièrement pour tenir compagnie aux chevaux et sont généralement appréciés. Mais que savez-vous avant d’accueillir un âne ?

Certes, il y a de grosses ressemblances avec les chevaux, néanmoins il faudra veiller à certains critères :

Environnement et alimentation

Pas besoin d’une prairie avec une herbe grasse, car il ne lui faut pas une alimentation trop riche. Il préfère vadrouiller sur un terrain plus accidenté, un sol plus dur et caillouteux ne le dérangera pas. Par contre il craint l’humidité, un abri ne sera pas du luxe.

Il est votre allier parfait pour l’entretien du champ, puisqu’il se fera un plaisir de déguster ronces et orties. On veillera à une clôture de qualité car il est fugueur et gourmand. Son appétit peut lui jouer des tours en provoquant des fourbures s’il se rendait dans le champ du voisin.

Les soins

L’âne semble réagir moins vivement à la douleur, il faut donc rester bien vigilant à d’éventuels problèmes avant aggravation. Notamment pour les soins des pieds, où l’âne est sujet aux fourmilières et abcès. Un bon parage est indispensable. On surveillera ses oreilles car elles sont fréquemment atteintes d’infections (mycose, gale d’oreilles…).

Concernant les soins vétérinaires, les vermifuges, ce sont les mêmes que les chevaux. On veillera à faire attention au poids de l’animal. Un âne fait au maximum 300kg et pour les petits formats entre 150 et 200kg.

Les vaccins sont les mêmes que pour un cheval (tétanos, grippe et rhinopneumie). Un carnet de santé à jour et une identification sont obligatoires.

On finira avec le petit bilan annuel des soins dentaire, pour lui assurer une bonne alimentation.

Caractère

« Têtu comme une mule ? » C’est (surement) une idée préconçue. C’est vrai, il peut rester là, ne pas avancer d’un pas (même avec une carotte). Il n’aime pas être contraint, la prudence est de mise mais une fois le danger écarté, c’est reparti. Il se montre patient, serein et gentil.

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Comment prévenir le risque d’avortement chez ma jument ?

La première cause d’avortement chez la jument est la placentite. C’est une atteinte du placenta d’origine infectieuse ascendante.

Rappelons que le placenta est essentiel lors de la gestation, puisqu’il permet les échanges entre la jument et son poulain. Il assure la bonne oxygénation et la nutrition du fœtus. C’est aussi une barrière protectrice contre certaines infections.

Une atteinte du placenta peut donc être à l’origine de plusieurs problèmes, notamment des retards de croissance ou plus grave, des risques d’avortements chez la jument ou de septicémie néonatale chez le poulain.

Quelles en sont les causes ?

La cause infectieuse est la plus fréquente dans le cas des atteintes placentaires. Ces infections sont issues d’une colonisation bactérienne d’origine vulvo-vaginale qui remonte l’appareil génital, passe le col et se développe au niveau du placenta. Certaines infections sont présentes à bas bruit suite à une contamination au cours d’un poulinage précédent, lors des actes liés à la mise à la reproduction ou encore conséquentes de la conformation vulvaire de la jument.

Il faut donc veiller à garder un environnement sain, notamment une stabule ou abri bien entretenu, surveiller la bonne alimentation et la bonne santé générale de la jument.

La principale mesure de prévention des infections est donc de maintenir l’appareil génital propre, et de réaliser une vulvoplastie sur avis vétérinaire.

Comment diagnostiquer une placentite ?

A partir du 5ème mois ou plus tard au cours de la gestation, le vétérinaire peut effectuer une échographie de contrôle à votre demande. Cela nous permet de mesurer l’épaisseur combinée utero-placentaire (ECUP), de vérifier l’absence d’anomalie tel que le décollement placentaire, d’œdème ou de signe de souffrance fœtal.

échographie

Certains signes doivent vous alerter et représentent une réelle urgence dans la prise en charge :

  • Développement mammaire prématuré (avant 320j de gestation)
  • Lactation prématurée
  • Écoulement vaginal

En cas d’anomalie décelée, un traitement sera mis en place afin de maintenir les chances de faire naître un poulain vivant et à terme. D’où l’importance de diagnostiquer précocement ces atteintes.

Également il est important de faire suivre toutes juments ayant avortées à la suite d’une placentite ascendante lors de gestations précédentes, d’autant plus lorsque la gestation à été compliquée à démarrer.

Pour toutes autres informations complémentaires n’hésitez pas à nous contacter.