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Clap de fin sur la saison 2021, votre jument est restée vide ?

Votre jument est restée vide à l’issue de cette saison 2021 et vous pensez déjà à la saison prochaine ? Il sera alors intéressant de réaliser un bilan infertilité en début de saison prochaine. Grâce au recueil complet de l’historique de votre jument nous pourrons vous proposer les examens complémentaires les plus adaptés afin d’identifier le problème rencontré.

Quelles sont les informations importantes à recueillir ?

  • Âge de la jument et statut (maiden, primipare, multipare)
  • Historique reproducteur complet (infertilité, avortement précoce ou tardif, le cas échéant le stade, mode d’insémination ou saillie naturelle, étalon…)
  • Analyses et/ou traitements déjà réalisés

Quels sont les examens complémentaires envisagés et dans quel but ?

  • Prélèvement sur écouvillon de col ou sur lavage utérin pour bactériologie et mycologie
  • Lavage utérin pour cytologie
  • Biopsie utérine pour examen histopathologique (permet de donner un pronostic reproducteur)
  • Bilan hormonal

Pour toutes informations complémentaires, n’hésitez pas à contacter notre secrétariat.

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Comment prévenir au mieux un avortement ?

Les causes d’avortement sont nombreuses et peuvent intervenir à différents stades de gestation.

Quelles sont les différentes causes possibles ?

Causes infectieuses :

  • Rhinopneumonie
  • Artérite virale
  • Leptospirose
  • Placentite (infection du placenta)

Causes non infectieuses :

  • Gémellité
  • Décollement placentaire
  • Fibrose de l’endomètre souvent liée à l’âge
  • Causes maternelles diverses : endotoxémie…

Quels sont les différents moyens de prévention à disposition ?

Rhinopneumonie : 3 rappels de vaccins à effectuer au cours de la gestation (5ème, 7ème et 9ème mois de gestation) pour une protection optimale.

Placentite et autres souffrances fœtales : échographies mensuelles de contrôle à partir du 7ème mois de gestation. En cas d’anomalie décelée précocement, un traitement adapté pourra alors être mis en place afin de maintenir les chances de faire naitre un poulain vivant et à terme.

Certains signes doivent vous alerter et représentent une réelle urgence dans la prise en charge :

  • Développement mammaire prématuré
  • Lactation prématurée
  • Ecoulement vulvaire
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L’immunité passive qu’est ce c’est ?

A la naissance le poulain est dépourvu de défense immunitaire (les différences couches du placenta ne permettent pas le passage des anticorps maternels vers le fœtus in utero). L’immunité passive correspond donc au transfert des anticorps maternels au poulain après la naissance.

Quand est ce que le transfert de l’immunité passive s’effectue ?

C’est donc le colostrum de la jument qui constitue l’unique source d’anticorps pour le poulain nouveau-né.

Le facteur limitant pour le transfert de l’immunité est le tube digestif du poulain. Il est perméable aux anticorps maternels durant les 24 premières heures de vie, avec un maximum de perméabilité les 12 premières heures. Il est donc indispensable que le poulain ait tété son colostrum rapidement.

Quelles sont les causes de défaut de transfert d’immunité ?

  • Défaut de prise de colostrum durant les 12 premières heures de vie (poulain faible, immature, septicémique, jument rétive à la tétée…)
  • Colostrum de mauvaise qualité
  • Lactation prématurée (perte de colostrum avant la mise bas)

Comment s’assurer d’un bon transfert ?

  • Surveiller que le poulain tête correctement et rapidement. Dans le cas contraire et si le réflexe de tété est présent, administrer des biberons de colostrum.
  • Déterminer la qualité du colostrum à l’aide d’un réfractomètre (bonne qualité > 60 g/L, idéal > 80 g/L)
  • Réaliser un test IgG entre 12 et 24h de vie (bonne immunité >800 mg/dL)

Que faire en cas de défaut de transfert d’immunité ?

Poulain âgé de moins de 24h : administration par sondage de colostrum de bonne qualité (celui de la mère ou colostrum de réserve ou colostrum de substitution)

Poulain âgé de plus de 24h : administration par voie intraveineuse d’un plasma hyperimmun

Le transfert de l’immunité du poulain est donc un point clef pour l’avenir, car en cas de défaut de transfert le poulain sera alors à fort risque de développement d’infections diverses.

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Ça sonne ! POULINAGE !!!

quelques heures après la naissance

Un poulain et une jument en bonne santé c’est de la surveillance, les bons gestes et idéalement un examen le lendemain du poulinage.

A chaque étape, ayez les bons réflexes :

– Mauvaise présentation ou la progression s’arrête : j’appelle le vétérinaire en urgence et je fais marcher en main la jument en l’attendant.

– La membrane amniotique ne se rompt pas, je l’ouvre afin de dégager les voies respiratoires du poulain.

– Une membrane rouge apparaît à la vulve : c’est le placenta. Je le perce immédiatement et je tire le poulain le plus rapidement possible puis j’appelle le vétérinaire car ce poulain a besoin de soins. De même que lorsqu’un poulain naît immédiatement suivi de son placenta.

– Et enfin j’appelle le vétérinaire si : la jument n’a pas expulsé le placenta au bout de 4h, si le poulain ne se lève pas dans les 2h, si la jument présente des signes de colique, si la jument montre des signes d’agressivité envers son poulain.

N’hésitez pas à en discuter avec votre vétérinaire en cas de doute ou de questions. Mieux vaut être prêt !

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Quand une plaie d’apparence anodine n’est que le sommet de l’iceberg…

Soit K. un poulain de 2 mois présenté pour plaie en face interne de l’antérieur droit non associée à une boiterie et évoluant depuis quelques jours. La plaie est relativement profonde mais propre et sans atteinte de structures nobles (articulations, gaines tendineuses, tendons ou ligaments).

Malgré l’absence de boiterie, des radiographies sont réalisées afin d’observer d’éventuelles lésions osseuses associées…. K. présente une fracture complète du bouton de l’os métacarpien II (ou os rudimentaire) ainsi qu’une ostéite de l’os métacarpien III (os du canon).

Suite à la mise en place de soins adaptés et un suivi régulier, K. a présenté par la suite une bonne cicatrisation de sa plaie. Quant aux lésions osseuses, malgré les images radiographiques qui peuvent paraître impressionnantes, le séquestre osseux formé s’est lysé donc une intervention chirurgicale n’a pas été nécessaire et le « trou » formé dans l’os a par la suite bien cicatrisé également (au vu de sa situation périphérique dans l’os et de l’âge de l’animal).

Donc attention, une plaie d’apparence anodine peut parfois cacher des lésions bien plus sévères et la prise en charge précoce est la clef pour donner le maximum de chance à la réussite !

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Comment prévenir le risque d’avortement chez ma jument ?

La première cause d’avortement chez la jument est la placentite. C’est une atteinte du placenta d’origine infectieuse ascendante.

Rappelons que le placenta est essentiel lors de la gestation, puisqu’il permet les échanges entre la jument et son poulain. Il assure la bonne oxygénation et la nutrition du fœtus. C’est aussi une barrière protectrice contre certaines infections.

Une atteinte du placenta peut donc être à l’origine de plusieurs problèmes, notamment des retards de croissance ou plus grave, des risques d’avortements chez la jument ou de septicémie néonatale chez le poulain.

Quelles en sont les causes ?

La cause infectieuse est la plus fréquente dans le cas des atteintes placentaires. Ces infections sont issues d’une colonisation bactérienne d’origine vulvo-vaginale qui remonte l’appareil génital, passe le col et se développe au niveau du placenta. Certaines infections sont présentes à bas bruit suite à une contamination au cours d’un poulinage précédent, lors des actes liés à la mise à la reproduction ou encore conséquentes de la conformation vulvaire de la jument.

Il faut donc veiller à garder un environnement sain, notamment une stabule ou abri bien entretenu, surveiller la bonne alimentation et la bonne santé générale de la jument.

La principale mesure de prévention des infections est donc de maintenir l’appareil génital propre, et de réaliser une vulvoplastie sur avis vétérinaire.

Comment diagnostiquer une placentite ?

A partir du 5ème mois ou plus tard au cours de la gestation, le vétérinaire peut effectuer une échographie de contrôle à votre demande. Cela nous permet de mesurer l’épaisseur combinée utero-placentaire (ECUP), de vérifier l’absence d’anomalie tel que le décollement placentaire, d’œdème ou de signe de souffrance fœtal.

échographie

Certains signes doivent vous alerter et représentent une réelle urgence dans la prise en charge :

  • Développement mammaire prématuré (avant 320j de gestation)
  • Lactation prématurée
  • Écoulement vaginal

En cas d’anomalie décelée, un traitement sera mis en place afin de maintenir les chances de faire naître un poulain vivant et à terme. D’où l’importance de diagnostiquer précocement ces atteintes.

Également il est important de faire suivre toutes juments ayant avortées à la suite d’une placentite ascendante lors de gestations précédentes, d’autant plus lorsque la gestation à été compliquée à démarrer.

Pour toutes autres informations complémentaires n’hésitez pas à nous contacter.