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Mon cheval est boiteux, que faire ?

Du simple soulagement à la suppression d’appui, le terme boiterie est très vaste et représente l’expression d’une multitude de pathologies. Pathologies qui peuvent parfois avoir une origine évidente (trauma, plaie…) mais qui peuvent aussi devenir un vrai challenge en terme de diagnostic.

Comment évaluer si la boiterie est une urgence ?

Plusieurs critères sont à prendre en compte :

  • Est-ce que l’état général de mon cheval est altéré ?
  • Est-ce qu’il présente de la température ?
  • Est-ce que mon cheval est en suppression d’appui ?
  • Est-ce qu’il présente une plaie, même minime ? Une zone gonflée ? Une zone chaude et/ou douloureuse ?

En cas de doute ou de questions, n’hésitez pas à contacter votre vétérinaire qui pourra évaluer le caractère urgent de la boiterie et vous donner la bonne conduite à tenir.

Comment diagnostiquer l’origine du problème ?

Un examen physique et un examen dynamique minutieux permettent de donner de nombreux indices sur l’origine du problème et ainsi d’aiguiller sur les examens complémentaires à réaliser (radiologie, échographie, anesthésie diagnostique…). Mais parfois, les examens réalisables à domicile ne peuvent pas mettre en évidence certaines lésions, alors le recours à de l’imagerie plus poussée comme le scanner ou l’irm peut être nécessaire.

Puis-je prévenir une boiterie ?

Sans parler des boiteries d’origine traumatique ou accidentelle, de nombreuses mesures préventives peuvent être mises en place :

  • Suivi régulier en maréchalerie (« Pas de pied, pas de cheval ! »)
  • Travailler sur des bons sols
  • Réaliser un travail adapté à son cheval
  • Veiller à avoir un équipement adapté à son cheval

Même si ces conseils peuvent vous paraitre simples ou évidents ils vous évitent de nombreux soucis !

N’hésitez pas à nous faire part en commentaire d’éventuelles questions ou suggestions de sujets qui vous intéresseraient 😊

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Vous avez dit uvéite ?

oeil chaval

Une uvéite est une inflammation des tuniques vasculaires de l’œil et représente la première cause de cécité chez le cheval. Pour rappel, l’uvéite et séquelles d’uvéite font parties des vices rédhibitoires lors d’achat d’un équidé.

Comment reconnaitre une crise d’uvéite ?

Comme décrit sur le schéma ci-dessous, l’œil est un organe complexe composé de nombreuses structures. Les structures visibles à l’œil nu et auxquelles vous devez prêter attention sont les suivantes :

  • Douleur oculaire : l’œil se ferme et pleure
  • Cornée : un voile blanc peut apparaitre

Attention, dans des cas particuliers, des crises dites « insidieuses » peuvent passer inaperçues mais engendrer des séquelles irréversibles au sein de l’œil.

Quelles sont les causes possibles ?

  • Traumatique (choc, ulcère cornéen)
  • Infectieuse (leptospirose, lyme, rhodococcose, parasitaire…)
  • A médiation immune, responsable des uvéites récurrentes (se développe suite à un passage infectieux)

Mon cheval a déjà fait une crise d’uvéite, dois-je redouter des crises à répétition ? Comment puis-je les prévenir ?

Un œil qui a présenté une crise d’uvéite est à surveiller de près mais toute crise d’uvéite n’entraine pas des uvéites récurrentes. Tout changement d’aspect, de couleur, de volume de l’œil est à surveiller.

Il est possible de limiter les agressions de l’œil par le port du masque à mouches ou par le port de masque spécialisé (anti-UV).

Dans tous les cas, chaque crise ou toute évolution nécessitent un examen ophtalmologique par votre vétérinaire, et il ne faut jamais entreprendre un traitement par soi-même car la crise ressemble à la précédente.

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La fourbure : mieux vaut la prévenir que la guérir !

Le printemps est là, les oiseaux chantent et l’herbe riche arrive ! L’herbe riche qui est à la fois le meilleur ami mais aussi le pire ennemi de vos poneys, ânes et toutes races rustiques ou en surpoids…

Alors quelle est la bonne attitude à adopter ?

Prenons le cas de G. ponette shetland de 5 ans qui a bien profité de l’herbe verte le printemps dernier jusqu’à atteindre un état d’obésité avancé.

G. n’a jamais présenté d’épisode de fourbure mais la clef du succès est d’éviter un premier épisode, car une fois un épisode passé, le pied est déstabilisé et sera alors prédisposé à de nouvelles crises, plus fréquentes, plus douloureuses et aux conséquences dramatiques.

Alors que faire ?

Impérativement limiter l’accès à la nourriture pour une perte de poids progressive et augmenter l’activité physique. Soit il est possible de les placer sur une parcelle avec herbe très rase, soit il faut se munir d’un panier anti-glouton comme pour le cas de G. (demandez conseil avant l’achat d’un panier, ils ne sont pas tous adaptés ou sécurisés).

Même si cette dernière option peut vous sembler un peu dure sachez que c’est indispensable pour leur santé, leur longévité et qu’ils s’y adaptent très bien.

Pour rappel, en Angleterre, l’obésité animal est considérée comme maltraitance et est passible d’une amende alors tous les poneys sont équipés de ce genre de panier.

Pour toutes demandes de conseils ou de dépistage de syndrome métabolique, n’hésitez pas à nous contacter.

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Un nébulisateur ? Mais pour quoi faire ?

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De nombreux chevaux souffrent d’asthme équin (ou anciennement emphysème), qu’il soit léger, modéré ou sévère, c’est une pathologie chronique parfois compliquée à gérer.

Comment reconnaître un cheval asthmatique ?

L’asthme équin est du à une inflammation pulmonaire chronique secondaire à une hypersensibilité aux poussières dans la majeure partie des cas. Différents grades d’asthme existent :

  • Asthme léger à modéré : intolérance à l’effort, allongement du temps de récupération, toux.
  • Asthme sévère : intolérance à l’effort, allongement du temps de récupération, toux, dyspnée respiratoire au repos (c’est-à-dire que le cheval « force » pour respirer, apparition d’une ligne de pousse au niveau de l’abdomen).

Des complications peuvent survenir comme des surinfections, une hémorragie pulmonaire induite à l’effort ou encore un déplacement dorsal du voile du palais (bruit de « cochon » à l’exercice). Et parfois ce sont ces signes là qui prédominent et alertent.

Comment gérer un cheval asthmatique ?

Tout d’abord il est impératif de gérer l’environnement et de limiter les poussières afin de ne pas entretenir l’inflammation pulmonaire: vie au pré dans l’idéal, box sur copeaux, foin mouillé ou dépoussiéré, mettre le cheval dehors quand les box sont faits ou l’allée balayée…

Ensuite la gestion de l’inflammation se fait par l’administration d’anti-inflammatoire stéroïdien (AIS) et de bronchodilatateurs dans les cas les plus sévères. Cependant, l’injection d’AIS peut avoir des effets indésirables comme un épisode de fourbure ou une immunodépression surtout sur du long terme.

Il est alors possible d’administrer les AIS par voie locale par nébulisation afin qu’ils agissent directement sur les poumons, ce qui limite l’apparition d’effets indésirables. Les AIS étant des molécules dopantes il est possible par la suite à l’entretien de continuer à nébuliser quotidiennement à l’aide de sérum physiologique ou d’huiles essentielles.

Pour ceux qui hésitent encore à investir, nous proposons un nébulisateur à la location alors n’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations.

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La gestion de mon âne

On en voit régulièrement pour tenir compagnie aux chevaux et sont généralement appréciés. Mais que savez-vous avant d’accueillir un âne ?

Certes, il y a de grosses ressemblances avec les chevaux, néanmoins il faudra veiller à certains critères :

Environnement et alimentation

Pas besoin d’une prairie avec une herbe grasse, car il ne lui faut pas une alimentation trop riche. Il préfère vadrouiller sur un terrain plus accidenté, un sol plus dur et caillouteux ne le dérangera pas. Par contre il craint l’humidité, un abri ne sera pas du luxe.

Il est votre allier parfait pour l’entretien du champ, puisqu’il se fera un plaisir de déguster ronces et orties. On veillera à une clôture de qualité car il est fugueur et gourmand. Son appétit peut lui jouer des tours en provoquant des fourbures s’il se rendait dans le champ du voisin.

Les soins

L’âne semble réagir moins vivement à la douleur, il faut donc rester bien vigilant à d’éventuels problèmes avant aggravation. Notamment pour les soins des pieds, où l’âne est sujet aux fourmilières et abcès. Un bon parage est indispensable. On surveillera ses oreilles car elles sont fréquemment atteintes d’infections (mycose, gale d’oreilles…).

Concernant les soins vétérinaires, les vermifuges, ce sont les mêmes que les chevaux. On veillera à faire attention au poids de l’animal. Un âne fait au maximum 300kg et pour les petits formats entre 150 et 200kg.

Les vaccins sont les mêmes que pour un cheval (tétanos, grippe et rhinopneumie). Un carnet de santé à jour et une identification sont obligatoires.

On finira avec le petit bilan annuel des soins dentaire, pour lui assurer une bonne alimentation.

Caractère

« Têtu comme une mule ? » C’est (surement) une idée préconçue. C’est vrai, il peut rester là, ne pas avancer d’un pas (même avec une carotte). Il n’aime pas être contraint, la prudence est de mise mais une fois le danger écarté, c’est reparti. Il se montre patient, serein et gentil.

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Comment prévenir le risque d’avortement chez ma jument ?

La première cause d’avortement chez la jument est la placentite. C’est une atteinte du placenta d’origine infectieuse ascendante.

Rappelons que le placenta est essentiel lors de la gestation, puisqu’il permet les échanges entre la jument et son poulain. Il assure la bonne oxygénation et la nutrition du fœtus. C’est aussi une barrière protectrice contre certaines infections.

Une atteinte du placenta peut donc être à l’origine de plusieurs problèmes, notamment des retards de croissance ou plus grave, des risques d’avortements chez la jument ou de septicémie néonatale chez le poulain.

Quelles en sont les causes ?

La cause infectieuse est la plus fréquente dans le cas des atteintes placentaires. Ces infections sont issues d’une colonisation bactérienne d’origine vulvo-vaginale qui remonte l’appareil génital, passe le col et se développe au niveau du placenta. Certaines infections sont présentes à bas bruit suite à une contamination au cours d’un poulinage précédent, lors des actes liés à la mise à la reproduction ou encore conséquentes de la conformation vulvaire de la jument.

Il faut donc veiller à garder un environnement sain, notamment une stabule ou abri bien entretenu, surveiller la bonne alimentation et la bonne santé générale de la jument.

La principale mesure de prévention des infections est donc de maintenir l’appareil génital propre, et de réaliser une vulvoplastie sur avis vétérinaire.

Comment diagnostiquer une placentite ?

A partir du 5ème mois ou plus tard au cours de la gestation, le vétérinaire peut effectuer une échographie de contrôle à votre demande. Cela nous permet de mesurer l’épaisseur combinée utero-placentaire (ECUP), de vérifier l’absence d’anomalie tel que le décollement placentaire, d’œdème ou de signe de souffrance fœtal.

échographie

Certains signes doivent vous alerter et représentent une réelle urgence dans la prise en charge :

  • Développement mammaire prématuré (avant 320j de gestation)
  • Lactation prématurée
  • Écoulement vaginal

En cas d’anomalie décelée, un traitement sera mis en place afin de maintenir les chances de faire naître un poulain vivant et à terme. D’où l’importance de diagnostiquer précocement ces atteintes.

Également il est important de faire suivre toutes juments ayant avortées à la suite d’une placentite ascendante lors de gestations précédentes, d’autant plus lorsque la gestation à été compliquée à démarrer.

Pour toutes autres informations complémentaires n’hésitez pas à nous contacter.