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Focus sur l’amaigrissement chronique

L’amaigrissement chronique est un motif d’appel très fréquent en médecine équine en particulier chez les équidés âgés. Souvent incompréhensible de la part des propriétaires quand toutes les mesures de complémentation sont mises en place et que le cheval garde bon appétit mais qu’il continue à perdre de l’état, les causes d’amaigrissement chronique sont nombreuses.

Quelles sont les causes possibles ?

  • Défaut d’apport : alimentation insuffisance ou inadaptée, affection dentaire
  • Défaut d’absorption intestinale : parasitisme, maladie inflammatoire chronique, lymphome digestif…
  • Augmentation des pertes énergétiques et/ou protéiques : maladie de cushing, insuffisance rénale chronique…

Parfois seul signe clinique d’une maladie chronique sous jacente, il est alors important de réaliser un tour complet de l’animal afin d’identifier la cause primaire et la traiter rapidement. En effet, selon l’avancée de l’amaigrissement, la reprise de poids est souvent très lente (souvent plusieurs mois).

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Comment prévenir au mieux un avortement ?

Les causes d’avortement sont nombreuses et peuvent intervenir à différents stades de gestation.

Quelles sont les différentes causes possibles ?

Causes infectieuses :

  • Rhinopneumonie
  • Artérite virale
  • Leptospirose
  • Placentite (infection du placenta)

Causes non infectieuses :

  • Gémellité
  • Décollement placentaire
  • Fibrose de l’endomètre souvent liée à l’âge
  • Causes maternelles diverses : endotoxémie…

Quels sont les différents moyens de prévention à disposition ?

Rhinopneumonie : 3 rappels de vaccins à effectuer au cours de la gestation (5ème, 7ème et 9ème mois de gestation) pour une protection optimale.

Placentite et autres souffrances fœtales : échographies mensuelles de contrôle à partir du 7ème mois de gestation. En cas d’anomalie décelée précocement, un traitement adapté pourra alors être mis en place afin de maintenir les chances de faire naitre un poulain vivant et à terme.

Certains signes doivent vous alerter et représentent une réelle urgence dans la prise en charge :

  • Développement mammaire prématuré
  • Lactation prématurée
  • Ecoulement vulvaire
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Quand l’omphalite fait boiter…

Les arthrites septiques chez le poulain ont, contrairement au cheval adulte, une origine hématogène le plus souvent (c’est-à-dire atteinte de l’articulation par une bactérie véhiculée par le sang).

Quels sont les facteurs prédisposant ?

  • Septicémie
  • Omphalite (infection de l’ombilic)
  • Diarrhée
  • Affection respiratoire

Quels sont les signes cliniques à repérer ?

  • Boiterie (parfois difficile à objectiver), difficultés à se lever
  • Distension articulaire
  • Fièvre non systématique
  • Signes du foyer infectieux primaire

Les arthrites septiques sont une urgence, plus l’infection aura le temps de se mettre en place, plus les lésions ostéo-articulaires seront importantes et irréversibles (environ 1/3 des arthrites septiques sont associées à une ostéomyélite).

C’est pourquoi il est important de palper l’intégralité des articulations des poulains à risque, mais pas que, car parfois le foyer primaire est passé inaperçu.

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Docteur, ça me gratte !

Aux beaux jours, de nombreux équidés, comme chaque année, se mettent à se gratter sans raison apparente. Votre cheval est alors peut être allergique aux piqûres d’insectes et est atteint d’une dermatite estivale récidivante (DER).

C’est une pathologie très fréquente et représente le premier motif de consultation en dermatologie équine.

Quels sont les signes cliniques de la DER ?

  • Prurit = grattage au niveau de la crinière, du garrot, de la base de la queue essentiellement
  • Lésions secondaires au prurit : dépilation, croûtes, épaississement de la peau, squames
  • Surinfection secondaire des lésions

Comment limiter la DER ?

La lutte contre les piqûres d’insectes est primordiale, soit par l’utilisation de répulsif (à utiliser de manière raisonnée, répulsif non sélectif) soit par le port d’une couverture moustiquaire intégrale.

En cas de crise, un traitement symptomatique adapté pourra être prescrit par votre vétérinaire.

Attention au raccourci entre grattage et DER…

En effet les pathologies dermatologiques sont nombreuses et le grattage est un signe clinique souvent présent.

Pouvant être aussi d’origine parasitaire, bactérienne, immunitaire et même parfois être l’expression d’une maladie générale plus grave, il est alors important de faire appel à votre vétérinaire.

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L’immunité passive qu’est ce c’est ?

A la naissance le poulain est dépourvu de défense immunitaire (les différences couches du placenta ne permettent pas le passage des anticorps maternels vers le fœtus in utero). L’immunité passive correspond donc au transfert des anticorps maternels au poulain après la naissance.

Quand est ce que le transfert de l’immunité passive s’effectue ?

C’est donc le colostrum de la jument qui constitue l’unique source d’anticorps pour le poulain nouveau-né.

Le facteur limitant pour le transfert de l’immunité est le tube digestif du poulain. Il est perméable aux anticorps maternels durant les 24 premières heures de vie, avec un maximum de perméabilité les 12 premières heures. Il est donc indispensable que le poulain ait tété son colostrum rapidement.

Quelles sont les causes de défaut de transfert d’immunité ?

  • Défaut de prise de colostrum durant les 12 premières heures de vie (poulain faible, immature, septicémique, jument rétive à la tétée…)
  • Colostrum de mauvaise qualité
  • Lactation prématurée (perte de colostrum avant la mise bas)

Comment s’assurer d’un bon transfert ?

  • Surveiller que le poulain tête correctement et rapidement. Dans le cas contraire et si le réflexe de tété est présent, administrer des biberons de colostrum.
  • Déterminer la qualité du colostrum à l’aide d’un réfractomètre (bonne qualité > 60 g/L, idéal > 80 g/L)
  • Réaliser un test IgG entre 12 et 24h de vie (bonne immunité >800 mg/dL)

Que faire en cas de défaut de transfert d’immunité ?

Poulain âgé de moins de 24h : administration par sondage de colostrum de bonne qualité (celui de la mère ou colostrum de réserve ou colostrum de substitution)

Poulain âgé de plus de 24h : administration par voie intraveineuse d’un plasma hyperimmun

Le transfert de l’immunité du poulain est donc un point clef pour l’avenir, car en cas de défaut de transfert le poulain sera alors à fort risque de développement d’infections diverses.

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Les tiques

Les tiques sont des acariens parasites que l’on rencontre en bordure de forêts, dans les haies, les ronciers et aux abords des zones humides. Les pics d’infestation sont généralement au printemps et à l’automne.

Comment est transmis le pathogène ?

Les repas de sang des tiques ne sont pas en eux-mêmes préjudiciables aux chevaux par contre elles peuvent transmettre les micro-organismes pathogènes qu’elles hébergent. Les tiques sont des « vecteurs » et les maladies à tiques sont dites « vectorielles ».

Toutes les tiques ne sont pas porteuses d’agents pathogènes et toutes les piqûres ne conduisent pas au développement de maladies.

Une tique ne risque de transmettre un agent pathogène que si elle a pris précédemment un repas sur un animal contaminé.

La tique peut aussi être porteuse de plusieurs bactéries, parasites ou virus, menant parfois à des co-infections qui complexifient le diagnostic. La transmission et le développement des maladies dépendent aussi d’autres facteurs comme le statut immunitaire de l’individu.

Les principales maladies transmises par les tiques rencontrées dans l’ouest de la France sont l’ehrlichiose et les piroplasmoses et la maladie de Lyme.

Les manifestations d’une affection sont diverses et dépendent de l’agent pathogène impliqué :

  • Forte hyperthermie
  • Abattement
  • Anémie

Mais également une fatigue chronique, des contre-performances, des œdèmes…

Si vous percevez des singes d’infections ou un comportement inhabituel, il faut contacter votre vétérinaire.

Les conseils :

  • Entretien régulier des bordures de pré, clôture des zones humides
  • Surveillance et pansage quotidien
  • Retirer les tiques via un tire-tique et surveiller l’absence d’inflammation locale
  • Administrer traitement acaricide (sur ordonnance)

Les tiques apprécient tous les individus, on veillera à éplucher tout le monde après les balades même nos propres gambettes 😊

N’hésitez pas à vous rendre sur le site du RESPE pour plus d’informations : lLes tiques ne surtout pas les sous estimer