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L’amour est dans le pré, mais le danger également !

Vous connaissez tous les pathologies particulières touchant les chevaux au box, mais connaissez vous les maladies du cheval au pâturage ? Sans parler des intoxications possibles à diverses plantes courantes, nous souhaitions vous parler de deux maladies peu connues, touchant essentiellement les chevaux à l’herbe : la myopathie atypique et la maladie de l’herbe.

Qu’est ce que la myopathie atypique ?

C’est une intoxication saisonnière résultant de l’ingestion de fruits à l’automne et de plantules au printemps de l’érable sycomore. La maladie se caractérise par la survenue brusque d’une faiblesse généralisée, de raideur, de difficulté à se déplacer, d’une sudation, et parfois de signes de colique et de difficulté à s’alimenter (dysphagie).

La principale prévention consiste à identifier et à réduire l’exposition des animaux à l’érable sycomore. (voir photos pour identification, source : pratique vétérinaire équine)

Qu’est ce que la maladie de l’herbe ?

C’est une maladie neurologique dont l’origine exacte n’a pas encore été identifiée. L’hypothèse principale est une neurotoxine absorbée par le tube digestif provenant d’agents infectieux ou toxiques dans le sol.

Elle se présente sous 3 formes d’intensité variable :

  • Forme aiguë : abattement, colique, difficulté à s’alimenter (dysphagie), tremblements musculaires
  • Forme subaiguë : abdomen levretté (rentré), perte de poids, dysphagie, colique modérée
  • Forme chronique : perte de poids sévère, abdomen levretté marqué, position au repos de « la chèvre sur son rocher » (cf photo), colique modérée chronique.

L’origine exacte étant inconnue, sa prévention est difficile. Elle reste cependant rare en France.

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Ça sonne ! POULINAGE !!!

quelques heures après la naissance

Un poulain et une jument en bonne santé c’est de la surveillance, les bons gestes et idéalement un examen le lendemain du poulinage.

A chaque étape, ayez les bons réflexes :

– Mauvaise présentation ou la progression s’arrête : j’appelle le vétérinaire en urgence et je fais marcher en main la jument en l’attendant.

– La membrane amniotique ne se rompt pas, je l’ouvre afin de dégager les voies respiratoires du poulain.

– Une membrane rouge apparaît à la vulve : c’est le placenta. Je le perce immédiatement et je tire le poulain le plus rapidement possible puis j’appelle le vétérinaire car ce poulain a besoin de soins. De même que lorsqu’un poulain naît immédiatement suivi de son placenta.

– Et enfin j’appelle le vétérinaire si : la jument n’a pas expulsé le placenta au bout de 4h, si le poulain ne se lève pas dans les 2h, si la jument présente des signes de colique, si la jument montre des signes d’agressivité envers son poulain.

N’hésitez pas à en discuter avec votre vétérinaire en cas de doute ou de questions. Mieux vaut être prêt !

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Mon cheval est boiteux, que faire ?

Du simple soulagement à la suppression d’appui, le terme boiterie est très vaste et représente l’expression d’une multitude de pathologies. Pathologies qui peuvent parfois avoir une origine évidente (trauma, plaie…) mais qui peuvent aussi devenir un vrai challenge en terme de diagnostic.

Comment évaluer si la boiterie est une urgence ?

Plusieurs critères sont à prendre en compte :

  • Est-ce que l’état général de mon cheval est altéré ?
  • Est-ce qu’il présente de la température ?
  • Est-ce que mon cheval est en suppression d’appui ?
  • Est-ce qu’il présente une plaie, même minime ? Une zone gonflée ? Une zone chaude et/ou douloureuse ?

En cas de doute ou de questions, n’hésitez pas à contacter votre vétérinaire qui pourra évaluer le caractère urgent de la boiterie et vous donner la bonne conduite à tenir.

Comment diagnostiquer l’origine du problème ?

Un examen physique et un examen dynamique minutieux permettent de donner de nombreux indices sur l’origine du problème et ainsi d’aiguiller sur les examens complémentaires à réaliser (radiologie, échographie, anesthésie diagnostique…). Mais parfois, les examens réalisables à domicile ne peuvent pas mettre en évidence certaines lésions, alors le recours à de l’imagerie plus poussée comme le scanner ou l’irm peut être nécessaire.

Puis-je prévenir une boiterie ?

Sans parler des boiteries d’origine traumatique ou accidentelle, de nombreuses mesures préventives peuvent être mises en place :

  • Suivi régulier en maréchalerie (« Pas de pied, pas de cheval ! »)
  • Travailler sur des bons sols
  • Réaliser un travail adapté à son cheval
  • Veiller à avoir un équipement adapté à son cheval

Même si ces conseils peuvent vous paraitre simples ou évidents ils vous évitent de nombreux soucis !

N’hésitez pas à nous faire part en commentaire d’éventuelles questions ou suggestions de sujets qui vous intéresseraient 😊

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Les coliques

Le terme colique signifie douleur abdominale, il est donc vaste et regroupe de nombreuses pathologies. C’est la première cause de mortalité chez le cheval et représente donc une urgence vitale.

Quelles sont les origines possibles ?

Un épisode de colique peut donc avoir plusieurs origines :

  • Digestive (estomac, intestin grêle ou gros intestin) dans 90% des cas
    • Estomac : ulcère, impaction…
    • Intestin grêle : impaction, entérite, torsion, hernie…
    • Colon : impaction, torsion, déplacement, distension gazeuse…
  • Extra digestive dans 10% des cas
    • Hépatique 
    • Urinaire 
    • Gynécologique 

Quels sont les signes d’appel ?

  • Perte d’appétit
  • Cheval agité (gratte, se roule) ou prostré
  • Cheval couché se regardant les flancs
  • Fleshmen

Quels sont les bons réflexes à adopter en cas d’épisode de colique ?

  • Appeler votre vétérinaire en urgence
  • Empêcher tout accès à la nourriture (dans l’idéal mettre un panier)
  • Empêcher l’accès à l’eau s’il se jette dessus
  • Si réalisable, le faire marcher

De la simple colique spasmodique à la torsion de colon, le pronostic dépend donc de l’origine de la colique. Selon l’origine, le traitement peut être médical et réalisable à domicile, médical et nécessitant des soins intensifs en hospitalisation ou pour les cas les plus graves chirurgical.

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Vous avez dit uvéite ?

oeil chaval

Une uvéite est une inflammation des tuniques vasculaires de l’œil et représente la première cause de cécité chez le cheval. Pour rappel, l’uvéite et séquelles d’uvéite font parties des vices rédhibitoires lors d’achat d’un équidé.

Comment reconnaitre une crise d’uvéite ?

Comme décrit sur le schéma ci-dessous, l’œil est un organe complexe composé de nombreuses structures. Les structures visibles à l’œil nu et auxquelles vous devez prêter attention sont les suivantes :

  • Douleur oculaire : l’œil se ferme et pleure
  • Cornée : un voile blanc peut apparaitre

Attention, dans des cas particuliers, des crises dites « insidieuses » peuvent passer inaperçues mais engendrer des séquelles irréversibles au sein de l’œil.

Quelles sont les causes possibles ?

  • Traumatique (choc, ulcère cornéen)
  • Infectieuse (leptospirose, lyme, rhodococcose, parasitaire…)
  • A médiation immune, responsable des uvéites récurrentes (se développe suite à un passage infectieux)

Mon cheval a déjà fait une crise d’uvéite, dois-je redouter des crises à répétition ? Comment puis-je les prévenir ?

Un œil qui a présenté une crise d’uvéite est à surveiller de près mais toute crise d’uvéite n’entraine pas des uvéites récurrentes. Tout changement d’aspect, de couleur, de volume de l’œil est à surveiller.

Il est possible de limiter les agressions de l’œil par le port du masque à mouches ou par le port de masque spécialisé (anti-UV).

Dans tous les cas, chaque crise ou toute évolution nécessitent un examen ophtalmologique par votre vétérinaire, et il ne faut jamais entreprendre un traitement par soi-même car la crise ressemble à la précédente.

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La fourbure : mieux vaut la prévenir que la guérir !

Le printemps est là, les oiseaux chantent et l’herbe riche arrive ! L’herbe riche qui est à la fois le meilleur ami mais aussi le pire ennemi de vos poneys, ânes et toutes races rustiques ou en surpoids…

Alors quelle est la bonne attitude à adopter ?

Prenons le cas de G. ponette shetland de 5 ans qui a bien profité de l’herbe verte le printemps dernier jusqu’à atteindre un état d’obésité avancé.

G. n’a jamais présenté d’épisode de fourbure mais la clef du succès est d’éviter un premier épisode, car une fois un épisode passé, le pied est déstabilisé et sera alors prédisposé à de nouvelles crises, plus fréquentes, plus douloureuses et aux conséquences dramatiques.

Alors que faire ?

Impérativement limiter l’accès à la nourriture pour une perte de poids progressive et augmenter l’activité physique. Soit il est possible de les placer sur une parcelle avec herbe très rase, soit il faut se munir d’un panier anti-glouton comme pour le cas de G. (demandez conseil avant l’achat d’un panier, ils ne sont pas tous adaptés ou sécurisés).

Même si cette dernière option peut vous sembler un peu dure sachez que c’est indispensable pour leur santé, leur longévité et qu’ils s’y adaptent très bien.

Pour rappel, en Angleterre, l’obésité animal est considérée comme maltraitance et est passible d’une amende alors tous les poneys sont équipés de ce genre de panier.

Pour toutes demandes de conseils ou de dépistage de syndrome métabolique, n’hésitez pas à nous contacter.